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Gouvernement Simon-Napoléon Parent

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Gouvernement Marchand Gouvernement Parent Gouvernement Gouin
9e législature 10e législature 11e législature
1900 1901 1902 1903 1904 1905

Le mandat du gouvernement de Simon-Napoléon Parent, du Parti libéral, devenu premier ministre du Québec à la suite de la mort de son prédécesseur Félix-Gabriel Marchand, s'étendit du au .

Caractéristiques

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Lorsque Félix-Gabriel Marchand meurt, c'est le premier ministre canadien Wilfrid Laurier qui choisit Parent pour lui succéder. Il a besoin de quelqu'un de compétent qui ne soulèvera pas de vagues et Parent paraît être le candidat idéal. En plus d'être premier ministre, il cumule également les postes de maire de Québec, d'administrateur du journal Le Soleil et de la Quebec Light Heat and Power et de président de la Compagnie du pont de Québec.

Parent adopte très vite une politique favorable aux capitalistes. Il accorde chartes et permis aux nouvelles compagnies d'électricité et aux compagnies papetières et vend des concessions forestières, prises sur les Terres de la Couronne, permettant ainsi de présenter en Chambre des surplus budgétaires. De plus, il fait baisser de $1.50 à $0.65 le droit d'exportation sur chaque corde de bois à pâte. Ses adversaires, le Parti conservateur et la Ligue nationaliste de Henri Bourassa, l'accusent d'ailleurs de vendre à rabais le patrimoine québécois aux étrangers. Cela n'empêche pas Parent de remporter deux victoires électorales écrasantes en 1900 et 1904.

Chronologie

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  • : mort de Félix-Gabriel Marchand à Québec.
  • : assermentation du cabinet Parent devant le lieutenant-gouverneur, Louis-Amable Jetté.
  • : Parent profite de la récente vague libérale, aux dernières élections fédérales du 7 novembre, pour déclencher des élections générales fixées au .
  • : le Parti conservateur du Québec est écrasé aux élections avec seulement 7 candidats d'élus contre 67 libéraux.
  • 14 février-: première session de la Dixième Législature. Le ministère de la Colonisation est supprimé, Parent voulant mettre l'accent de son gouvernement sur l'industrialisation des régions habitées. Une autre loi accorde à la Montreal Light, Heat and Power la permission de doter Montréal en électricité.
  • 13 février-: deuxième session de la Dixième Législature. Parent continue à attribuer des chartes à différentes compagnies d'électricité ou de pâtes et papier. Les conservateurs tentent en vain de ramener la colonisation sur le tapis mais Parent dit vouloir miser sur l'industrialisation, "créatrice d'emplois".
  • : conférence interprovinciale convoquée par Parent à Québec. C'est la seconde, après celle de Mercier en 1887. Les premiers ministres des provinces réclament un rajustement du subside fédéral.
  • 26 février-: troisième session de la Dixième Législature. Alors que l'Ontario, sous l'influence d'Adam Beck, est en train de nationaliser l'électricité (future Ontario Hydro), Parent préfère continuer à octroyer des chartes à des compagnies d'électricité privées. La Montreal Light, Heat and Power et la Shawinigan Water and Power Company sont fondées à cette époque. Le , une loi (3 Éd. VII, c. 9) abolit les limites de dépenses électorales.
  • : Henri Bourassa et Armand Lavergne fondent la Ligue nationaliste, mouvement visant à lutter pour l'autonomie du Canada vis-à-vis la Grande-Bretagne et pour l'autonomie des provinces vis-à-vis du Canada. La Ligue préconise le développement de la colonisation et critique la politique économique du gouvernement Parent.
  • : remaniement ministériel à la suite de la mort de Thomas Duffy.
  • 22 mars-: quatrième session de la Dixième Législature. Une commission de la Colonisation remet son rapport recommandant la construction de chemins de fer afin de la stimuler. Le gouvernement n'en tient pas compte mais fait adopter une loi protégeant les colons contre la spéculation des terres.
  • : élections fédérales remportées par Wilfrid Laurier.
  • : voulant profiter de la conjoncture, Parent déclenche des élections générales pour le . Edmund James Flynn, le chef conservateur, parle de « suppression de la démocratie » et accuse le premier ministre de transformer son gouvernement en une succursale d'Ottawa.
  • : le Parti libéral provincial remporte l'une des plus importantes victoires électorales de son histoire. 68 libéraux sont élus contre 6 conservateurs. 68 % de la population a voté pour les libéraux et 25 % pour les conservateurs.
  • : la crise éclate dans le Parti libéral lorsque trois ministres du cabinet, Lomer Gouin, Adélard Turgeon et William Alexander Weir démissionnent. Ils accusent ouvertement le premier ministre de s'enrichir à même le Trésor public ainsi que de corruption. Ils l'accusent aussi de ne pas tenir compte de leur avis et d'agir en autocrate.
  • : ouverture de la première session de la Onzième Législature.
  • : un comité d'enquête blanchit Parent de toutes les accusations portées contre lui.
  • : Simon-Napoléon Parent annonce sa démission. Le lieutenant-gouverneur Louis-Amable Jetté demande à Lomer Gouin de former le prochain gouvernement.

Composition

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1900 à 1903

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Formation le  :

Remaniement le  :

  • Simon-Napoléon Parent : premier ministre, ministre des Terres, Mines et Pêcheries
  • Lomer Gouin: ministre de la Colonisation et des Travaux publics
  • Adélard Turgeon: secrétaire provincial (Les anciennes responsabilités du commissaire de la Colonisation et des Mines sont dévolues au ministre de la Colonisation et des Travaux publics et au ministre des Terres, Mines et Pêcheries.)
  • François-Gilbert Miville Dechêne : ministre de l'Agriculture

Remaniement le  :

Nominations le  :

1903 à 1905

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Après le remaniement du

Nomination le  :

Nomination le  :

  • Némèse Garneau : ministre de l'Agriculture (Succède à Adélard Turgeon, qui a démissionné le .)

Bibliographie

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